Communicating risk in public health emergencies: a WHO guideline for emergency risk communication (ERC) policy and practice
    Communication du risque pendant les urgences sanitaires: directives stratégiques et pratiques de l’OMS pour la communication sur les risques en situation d’urgence

    Año de publicación: 2018

    During public health emergencies, people need to know what health risks they face, and what actions they can take to protect their health and lives. Accurate information provided early, often, and in languages and channels that people understand, trust and use, enables individuals to make choices and take actions to protect themselves, their families and communities from threatening health hazards. Risk communication is an integral part of any emergency response. It is the real-time exchange of information, advice and opinions between experts, community leaders, or officials and the people who are at risk. During epidemics and pandemics, and humanitarian crises and natural disasters, effective risk communication allows people most at risk to understand and adopt protective behaviours. It allows authorities and experts to listen to and address people’s concerns and needs so that the advice they provide is relevant, trusted and acceptable. WHO has manuals, training modules and other forms of guidance related to emergency and risk communication which are based on expert opinion or lessons drawn from major environmental disasters or disease outbreaks, such as the Severe Acute Respiratory Syndrome (SARS) outbreak of 2003, and the H1N1 influenza pandemic of 2009, rather than on systematic analyses of the evidence. Recent public health emergencies, such as the Ebola virus disease outbreak in West Africa (2014–2015), the emergence of the Zika virus syndrome in 2015–2016 and multi-country yellow fever outbreaks in Africa in 2016, have highlighted major challenges and gaps in how risk is communicated during epidemics and other health emergencies. The challenges include the rapid transformation in communications technology, including the near-universal penetration of mobile telephones, the widespread use and increasingly powerful influence of digital media which has had an impact on ‘traditional’ media (newspapers, radio and television), and major changes in how people access and trust health information. Important gaps include considerations of context – the social, economic, political and cultural factors influencing people’s perception of risk and their risk-reduction behaviours. Finally, guidance is needed on the best approaches for strengthening emergency risk communication (ERC) capacity and sustaining them for potential health emergencies. The recommendations in these guidelines provide overarching, evidence-based guidance on how risk communication should be practised in an emergency. The recommendations also guide countries on building capacity for communicating risk during health emergencies. Specific step-by-step instructions are beyond the remit of these guidelines. However, in due course these will be provided in detailed manuals, standard operating procedures, pocket guides, checklists, training modules and other tools that will be developed to elaborate the recommendations.
    Lorsque survient une urgence de santé publique, les gens ont besoin de savoir à quels risques ils sont confrontés, et ce qu’ils peuvent faire pour préserver leur santé et leur vie. Des informations précises diffusées tôt, fréquemment, par des canaux auxquels la population se fie et qu’elle utilise, et dans des langues qu’elle comprend, permettent aux personnes concernées de se protéger, de protéger leur famille et leur communauté des risques sanitaires. La communication sur les risques est un aspect à part entière des interventions d’urgence. Il s’agit de l’échange en temps réel d’informations, de conseils et d’avis entre les experts, les responsables communautaires, les décideurs politiques et les populations en situation de risque. Lors d’une épidémie, d’une pandémie, d’une crise humanitaire ou d’une catastrophe naturelle, une communication sur les risques efficace permet aux populations les plus exposées de comprendre les comportements à adopter pour se protéger. Ainsi, les autorités et les experts peuvent être à l’écoute des inquiétudes et des besoins, chercher à y répondre et faire en sorte que leurs conseils soient pertinents, fiables et recevables. L’OMS dispose de manuels, de modules de formation et d’autres orientations pour la communication en situation d’urgence et la communication sur les risques. Ces outils reposent sur l’avis de spécialistes ou sur les enseignements tirés à la suite de catastrophes environnementales de grande ampleur ou de flambées de maladies, telles que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003 ou la pandémie de grippe A(H1N1) en 2009, plutôt que sur des analyses systématiques de données factuelles. Les récentes urgences de santé publique, comme la flambée de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest (2014–2015), l’émergence de la maladie à virus Zika en 2015–2016 et les flambées de fièvre jaune dans plusieurs pays africains en 2016, ont mis en évidence les défis majeurs et les lacunes de la communication sur les risques lors d’une épidémie ou d’une autre urgence de santé publique. S’agissant des défis, on peut mentionner la transformation rapide des technologies de communication – la quasi-totalité de la population mondiale est désormais équipée d’un téléphone portable – tandis que les médias numériques sont de plus en plus consultés et de plus en plus influents, ce qui a des conséquences pour les médias « traditionnels » (journaux, radio et télévision) ainsi que sur la manière dont les gens ont accès aux informations sanitaires et sur le crédit qu’ils y accordent. Quant aux lacunes, elles ont trait à la prise en compte du contexte : les facteurs sociaux, économiques, politiques et culturels qui influencent la perception du risque et les comportements visant à le réduire. Enfin, des orientations sont nécessaires quant aux meilleures façons de renforcer les capacités de communication sur les risques en situation d’urgence (CRU) et de les pérenniser en prévision de situations d’urgence potentielles. Les recommandations énoncées dans les présentes lignes directrices fournissent des orientations générales, fondées sur des données factuelles, pour le déploiement de la communication sur les risques lors d’une crise. Ces recommandations orientent par ailleurs les pays en ce qui concerne le renforcement de leurs capacités de communication sur les risques durant une situation d’urgence. En revanche, elles ne constituent pas un guide pas à pas : des manuels détaillés, des modes opératoires normalisés, des guides de poche, des listes de points à vérifier, des modules de formation et d’autres outils seront élaborés à l’avenir pour la mise en pratique de ces recommandations.